• Un bivouac au Lac Lérié

     

    La Grave – Hautes-Alpes

     

    26 Mai 2018

      

    A la suite d’un stage photo mémorable dans la haute vallée de l’Ubaye en 2017, Thomas, Fabien et moi avions décidé de nous revoir pour refaire un bivouac en montagne ensemble.

    Les impératifs et agendas de chacun ont été difficiles à concilier, mais nous sommes arrivés à trouver une date pour notre sortie. Maxime, un amoureux de montagne et passionné chevronné des belles voies, nous a rejoint pour cette aventure.

     

    Le rendez-vous était pris, et malgré les grèves de la SNCF, Thomas a pu rejoindre Fabien pour gagner le lieu de rencontre.

    Nous nous retrouvons à Mizoën, un petit village accroché à la montagne qui surplombe le lac du Chambon. Cette montagne tristement célèbre, a fait parler d’elle il y a quelques années. Une quantité importante de roche s’est effondrée sur la route, mais un volume encore bien plus impressionnant menaçait de s’effondrer avec de fâcheuses conséquences pour le lac qui alimente le barrage juste un peu plus bas. La route a dû être fermée et le tunnel modifié.

     

    Mes complices m’attendent dans un charmant petit gite de montagne encore faiblement peuplé en ce tout début de saison.

    Je fais la connaissance de Maxime, qui m’impressionne par son expérience de la montagne. La soirée se déroule dans une ambiance de franche rigolade, agrémentée d’anecdotes photographiques et d’histoires alpines.

    Mais la journée du lendemain s’annonce sportive donc nous restons raisonnables et rejoignons nos couchettes.

     

    Le réveil est matinal mais l’excitation est là. Nous engloutissons de l’énergie en prévision des forces nécessaires pour tracter la vingtaine de kilos de nos sacs, plus pour certains. Nous remercions les tenanciers du gite qui ont été adorables et prenons la route du Chazelet.

     

    La météo s’annonce un peu aléatoire et il n’est pas exclu qu’un orage s’attarde sur les sommets voisins, mais je pars confiant avec les riches expériences de Fabien et Maxime, la mienne n’étant également pas nulle. Les sacs sont lourds, mais il reste une place pour la boisson des courageux et nous avions à cette occasion, apporté chacun quelques bières locales ou pour le moins dignes d’intérêt.

     

    Emparis

     

    Nous entamons la montée par un sentier qui longe les remontées mécaniques du Chazelet. La pente est régulière mais pas excessive. La température est idéale. Nous pouvons déjà admirer sur l’autre versant de la vallée de la Romanche, la Meije et ses voisines.

     

    Emparis

     

    Après quelques dizaines de lacets le sentier surplombe déjà la vallée et nous contournons le vallon. A cet instant nous sommes accueillis par un champ de pulsatilles qui commencent à fleurir. La pause photographique s’impose. A cet exercice, mon ami Thomas exprime avec passion son savoir-faire.

     

    Emparis

     

    Nous reprenons la route en découvrant l’autre versant de la vallée.

    Le début du plateau d’Emparis a comme un air d’Islande en cette période post-hivernale. Les champs de neige fondent gentiment en lambeau laissant place aux pentes herbeuses encore jaunies.

     

    Emparis

     

    Emparis

     

     

    Les mètres de dénivelé s’enchainent et la neige se fait de plus en plus présente. Il nous faut chausser les raquettes pour continuer à progresser sans brasser excessivement à chaque foulée.

     

    Bientôt, le lac est en vue, du moins la partie dégelée. Le bout de l’ascension n’est pas loin et nos épaules ne le regrettent pas.

     

    Emparis

     

    L’endroit est magnifique et nous nous extasions devant ce paisible environnement où tout semble imperturbable face aux rudes assauts du climat.

     

    Emparis

     

    Nous montons nos tentes et cassons la croute. Mais bientôt, le mauvais temps s’invite à notre fête et une averse assez fournie accompagnée de quelques rafales de vent, éprouve le matériel. Finalement c’est le moment idéal pour faire une petite sieste.

    Le temps se dégage enfin, et l’ambiance est belle, nous commençons à nous balader et laissons nos regards se poser calmement sur les cimes.

     

    Lac Lérié

     

    Un reflet de lacs, un névé bien texturé, l’occasion de laisser le lieu guider notre inspiration.

    Nous avons eu même la chance d’apercevoir furtivement un Gypaète barbu, seigneur de ces falaises.

     

    Emparis

     

    L’heure de la soupe approchant nous préparons le festin.
    Le repas est rapidement dégusté et nous commençons à discuter de la ballade pour aller à la recherche de belles images.

    Nous suivons la crête de l’impressionnante falaise qui borde la vallée de la Romanche pour contourner le plateau en direction du lac Noir et du lac Cristallin. Plus l’heure avance plus les lumières deviennent folles et nous avec.

     A cet endroit un merveilleux dégagement s’offre à mes yeux et l’éclaircie du soir m’apporte un ciel comme je les adore.

     

    Le soleil nous fait une percée et la scène est splendide.

     

    Emparis

     

    En face, les montagnes de la Meije s’illuminent de la douce lumière du soir. L’instant est grandiose.

     

    Emparis

     

    Emparis

     

    Nous prolongeons le plaisir et profitons de l’heure bleue pour capturer d’autres ambiances.

     

    Emparis

     

    Jusqu’à la nuit tombante nous profitons de chaque instant. Puis, vient la lune généreuse qui éclaire les hauts névés.

     

    Emparis

     

    De retour au camp, l’ambiance est décontractée malgré la fatigue de la journée. Il est tard et comme nous espérons un beau levé de soleil, nous ne tardons pas à nous glisser dans nos sacs de couchage.

     

    Emparis

     

    Durant la nuit, la pluie revient et laisse une vision plutôt pessimiste du plan matinal.

    L’heure du réveil passe sans même nous sortir de notre léthargie, sauf peut-être Fabien et Maxime acharnés, ils essaient de capturer quelque chose, mais le temps est vraiment maussade.

    Finalement, pas de photo pour moi en ce début de journée et nous plions la tente avant que les averses ne reviennent.

    Mais je garde encore en mémoire, les lumières magiques, les ciels de folie, et les délicates touches colorées des courageuses fleurs de montagne.

     

    Primevère hirsute

     

    Nous levons le camp en milieu de matinée et entamons la descente.
    Quelques foulées plus tard nous revoilà dans la vallée, les voitures ne sont plus très loin.

    Ces deux jours ont été tellement merveilleux que j’ai l’impression qu’une semaine s’est écoulée.

    Nous finissons par rejoindre le col du Lautaret pour manger dans un sympathique petit restaurant qui sert des plats bien traditionnels.

     

    Une dernière rigolade, un dernier regard vers les sommets, et il est temps pour chacun de regagner son antre. Mais le rendez-vous est déjà pris pour l’année prochaine.

     

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  • Rencontre au Fer à Cheval
     

    Sixt – Fer à cheval – Haute-Savoie

    13 Mai 2018

     

    En ce jour maussade, j’avais rendez-vous au Fer à cheval avec un passionné de photo un peu touche à tout qui anime une chaine YouTube sur le sujet et donne plein de conseils. Nous devions être une bonne dizaine à braver le temps plus qu’incertain, pour se rencontrer et échanger sur notre passion commune.
     

    J’arrive au fond de la vallée du Giffre après avoir dépassé la commune de Sixt.

    Le Fer à cheval, un cirque de montagnes, majestueux et représentant un attrait touristique évident. Mais aujourd’hui, nous n’allions pas être dérangé par la déferlante de visiteurs qui peuplent le site en période estivale. Je me demandais même si les autres photographes n’allaient pas déclarer forfait.

    C’est sans compter sur la motivation qui anime chacun d’entre nous lorsqu’il s’agit de s’aventurer sur un spot photo quel que soient les conditions météo.

    Je retrouve donc mes compères au petit chalet d’accueil bordant le parking. Tous armé de ‘Rain cover’ sur leur sac et d’une bonne veste anti-pluie.

    Nous faisons connaissance et entamons la balade.

     

    Fer à Cheval

    L’entrée du Fer à Cheval est gardée par le pic du Tenneverge. Montagne imposante en forme de pyramide culminant à 2989m d’altitude. Sur son arrête sud-Ouest se dresse une excroissance admirable, la Corne du Chamois, à 2562m. Le fond du cirque porte bien son nom du « Bout du Monde ». 

    Nous avançons en empruntant le sentier principal qui traverse une forêt de feuillus et de conifères, passe devant une petite gouille et s’ouvre à la combe du Fer à Cheval entourée de falaises verticales et de nombreuses cascades.

    Fer à Cheval

    En cette période printanière bien arrosée cumulée à la fonte des neiges, les cascades ne manquent pas de débit et nous offrent pour l’occasion des opportunités photographiques que nous ne laissons pas passer.

     

    Fer à Cheval

     

     Julien que j’avais rencontré lors d’un périple en Gruyère faisait partie de l’équipe et avait apporté son drone pour des points de vue originaux et très impressionnants.

     Le temps reste relativement stable et nous apporte un plafond nuageux assez dense, ce qui m’encourage à opter pour des scènes en Noir et Blanc.

    Fer à Cheval

     

    Les ambiances bien dramatiques finissent par me donner de l’inspiration.

    Fer à Cheval

     

    La configuration des falaises étaient telle que de nombreuses avalanches se sont produites durant l’hiver en laissant des névés qui sont encore bien présents.

    Fer à Cheval

     

    Fer à Cheval

     

    Au fur et à mesure de notre progression, une fine bruine commence à nous accompagner. Encore une dernière photo près d’un cascade, pour laquelle cette dernière apporte une touche authentique très éclaboussée. Puis nous décidons de retourner sur nos pas.

     

    Fer à Cheval

     

    Finalement ce fut une belle sortie plein d’échanges et de rencontres qui s’est finie à Samoëns autour d’un verre.

     

    Lien vers la vidéo de notre organisateur : https://youtu.be/GGL3Xf6tBpk

     

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  • Les perles de la forêt

     

    Crozet (Ain) - Mieussy (Haute-Savoie) – Marlhes (Loire)

     

    Avril-Mai 2018

     

    Je me passionne depuis peu par la beauté des petites perles de la forêt.

    Des petites fleurs pétillantes de couleur que j’aime capturer au travers des images douces. J’aime rechercher la lumière qui sera marier l’arrière-plan composé d’ombres et de textures fondantes, au milieu duquel la fleur révèle toute sa beauté.

    Ma promenade débute à Crozet, dans un petit bois qui borde l’Allondon. Un petit sentier ombragé silionne la végétation assez dense. Mais ça et là, de belles petites fleurs printanières m’incitent à capturer l’instant.

    Ma première conquête est une discrète petite primevère élevée qui semble recevoir sur ses pétales, un rayon divin.

    Primevère élevée

     

    Quelques pas plus loin, c’est un Corydalle à bulbe plein qui m’interpelle avec une belle lumière à contre-jour. Des éclats verts reflétés par des feuilles très lumineuses, mettent bien en valeur la forme complexe de la fleur.

    Corydale à bulbe plein

     

    L’aventure se poursuit dans les lisières de mon enfance, vers Mieussy. Les pentes herbeuses sont parsemées de petites pointes jaunes, des primevères officinales en quantité généreuse.

    La première que je repère semble exécuter une figure artistique qu’il l’enroule autour d’un obstacle imaginaire.

    Primevère officinale

     

    Sa petite sœur se dévoile devant moi avec une lumière tardive qui place le soleil en arrière-plan.

    Primevère officinale

     

    Une fleur que j’aime beaucoup m’offre une belle occasion de l’immortaliser. L’anémone fausse renoncule et son jaune lumineux, apporte une belle harmonie de couleur.

    Anémone fausse renoncule

     

    Le lendemain, une fine pluie s’est installée en fin de nuit. Les éclaircies vont distiller une belle lumière qui va briller sur les gouttelettes d’eau.

    Cette parisette à quatre feuilles étincelante en est témoin. Écartant ses ailes pour poser devant mon objectif.

     Parisette à quatre feuilles

     

    En cette période printanière et pour varier un peu les sujets, je me suis concentré sur cette belle morille, avant de la ramasser ! Sa texture et le dessin en alvéole de son chapeau est particulièrement photogénique.

    Morille

     

    Dans la forêt dense pleine de verdure, j’admire la grâce du sceau de Salomon et de ces petites clochettes. Sa belle courbe et la finesse de ses fleurs. Impossible d’ignorer toute cette beauté.

    Sceau de Salomon

     

    Un incontournable du printemps, l’orchis mascula. Une belle orchidée très commune dans mes forêts mais tellement esthétique. La forme de sa fleur, sa couleur, le fait qu’elle se rencontre souvent isolée dans la végétation et donc facilite la prise de vue.

    Orchis mascula

     

    Après la Haute-Savoie, je m’aventure dans les forêts du Pilat. Les bois sont surtout peuplés de conifères ce qui n’est pas le meilleur environnement pour avoir une grande variété de fleurs.

    Malgré cela, je trouve tout de même de beaux sujets.

     

    Un Céraiste des champs, belle fleur blanche aux pétales fines, haute sur tige parfaitement placée, me propose plusieurs plans de vue très intéressant, comme une invitation à pénétrer dans son univers caché.

    Céraiste des champs

     

    Céraiste des champs

     

    Et pour conclure ce voyage bucolique et poétique, une petite douceur fine et fragile.

    Une belle véronique.

    Véronique

     

     

     

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  • Torrent de glace

     

    Gex – La Noyelle – Cascade du Pissoir

     

    27 Février 2018

     

    J’avais depuis longtemps envie de photographier un torrent aux abords figés dans la glace, révélant ainsi des sculptures façonnées par la nature et traversées par une douce lumière.

    Beaucoup de critères qui en faisaient une sortie compliquée !

    En effet, il me fallait bénéficier d’une période très froide, d’un torrent avec un débit suffisant pour ne pas geler complétement et d’un spot pouvant profiter des rayons du soleil. La plupart du temps le soleil est trop bas pour arroser ces ruisseaux qui descendent de la montagne, encaissés dans les creux du relief.

    Mais le miracle se produisit. Une vague de froid polaire déferla sur l’ouest de l’Europe. Tout le monde grelottait, les rives du lac Léman furent recouvertes d’une carapace de glace sous l’effet d’une Bise glaciale qui y projetait ses embruns. On se serait cru dans le royaume d’Arendelle !

     

    A l’occasion d’une après-midi ensoleillée, je mettais mon plan à exécution.

    J’arrive non loin de la cascade du Pissoir sur les hauteurs de Gex. Je connais bien le torrent qui se jette dans le Journans. Assez tumultueux, et ayant un volume d’eau suffisant, c’est le spot parfait.

    Le soleil arrive à illuminer le creux en V au milieu duquel le torrent serpente.

    Non sans avoir oublié la moitié de mon matériel qui me valut un rapide aller-retour à la maison, je commence à descendre la pente raide et en partie gelée. Le trajet totalement improvisé est périlleux et me demande une importante vigilance, mais déjà ce que je vois m’emplit de bonheur.

     

    L’eau danse harmonieusement dans un dédale de protubérances glacées. Les bulles d’air prisonnières, s’écoulent en lutant sous la glace presque transparente.

    Je repère quelques beaux endroits qui m’obligent à déployer mon attirail. Trépied, filtres et tout le reste sont sortis et je me mets à l’œuvre.

     

    Souvent, lors de mes sorties photo, il me faut plusieurs minutes pour m’approprier le lieu, m’imprégner de son ambiance, me familiariser avec la lumière qui s’y trouve. L’inspiration n’est pas immédiate.

    Ici, l’étincelle met instantanément le feu à mon excitation, en quelque secondes mon envie frénétique de capturer les multiples scènes qui se dévoilent sous mes yeux, est là.

     Et pour prolonger le voyage, suivez la mélodie : la vidéo de la balade

    Torrent de glace

     

    Je commence à saisir ces belles ambiances et plus j’avance, plus je m’émerveille de ce spectacle.

    Je découvre petit à petit des pépites de beauté, plus intéressantes les unes que les autres.

    Le torrent s’engouffre dans un passage étroit qui m’oblige à grimper sur un des flans. L’opération est délicate, si mon pied glisse sur la terre gelée, c’est une descente directe vers les gouilles et je n’aurai aucun problème à briser la glace pour remplir mes chaussures d’eau bien froide, adieu la sortie !

    Mais ma prudence m’évite cette fâcheuse situation.

     

    Torrent de glace

     

    La partie basse du spot est encore plus somptueuse.

    Un arbre couché en travers du ruisseau a formé des champignons de glace tout ronds.

    Le soleil arrive au meilleur moment, comme si toute la nature avait voulu se montrer sous son plus beau jour et m’offrir sa beauté.

     

    Torrent de glace

     

    Puis le torrent s’accélère, l’eau contrariée par les protubérances glacées jaillit comme pour échapper au froid, tel un geyser libérant son énergie.

     

    Torrent de glace

     

    Torrent de glace

     

     

    La glace forme des dessins magnifiques. Tout en rondeur, des formes qui se recopient et composent des scènes très artistiques.

     

    t

     

    Des textures merveilleusement mises en valeur par les rayons du soleil.

     

    Torrent de glace

     

    Je me laisse emporter pas ce que je vois et le temps file sans que je m’en rende compte.

    Je décide alors de remonter le ruisseau sur sa partie plus haute.

    Un sentier le longe mais la glace n’a pas eu les mêmes opportunités de créer de jolis reliefs photogéniques.

    Toutefois, j’arrive à dénicher quelques belles choses comme ses petites racines capturées par des boules de cristal

     

    Torrent de glace

     

    Ou cette petite cascade dont la glace a constitué tout un paysage orné de pyramides identiques aux concrétions de calcaire que l’on trouve dans les grottes.

     

    Torrent de glace

     

    J’ai enfin pu mettre en valeur les sculptures de glace apportées par le froid, tel que je l’avais imaginé.

    La magie de la nature capturée dans des images révélant tout sa beauté.

     

     

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  • A la découverte des montagnes de la Gruyère

     

    Gruyère – Suisse

     

    15 Avril 2018

     

     

    Je m’intéressais beaucoup au travail d’un passionné de montagne et de nature, Julien Parrot.

    Julien possède une chaîne YouTube dans laquelle il nous emmène en balade dans les belles montagnes suisses, entre autres. Distillant de précieux conseils au détour de ces prises de vue, ses balades sont toujours une bonne bouffée d’air pur où la nature est reine. De belles lumières, des animaux sauvages, des montagnes magnifiques. J’avais envie de découvrir son univers. Nous avons donc pris contact et organisé une sortie.

    Destination, le canton de Fribourg en Suisse pour une virée sur les montagnes des environs de la Gruyère.

    Je le retrouve non loin de Bulle, nous faisons connaissance, chargeons le matériel dans la voiture et montons dans une petite vallée discrète et accueillante.

    Un torrent tumultueux sillonne le fond de la vallée où la neige est encore un peu présente dans les zones ombragées. Nous posons la voiture au bout du chemin et préparons les sacs. Destination, le sommet d’une petite montagne qui nous fait face.

    Mon guide me propose d’attaquer l’ascension directement dans la pente. C’est ainsi qu’après un petit sentier progressif, nous arrivons à une petite ferme. Une petite pause nous permet d’admirer un chamois qui broute paisiblement au sommet de la pente. Nous reprenons la route.

     

    Nous avalons le dénivelé tout en faisant plus ample connaissance. Nous échangeons des anecdotes, des histoires d’image et notre passion commune pour la nature et la montagne. Nous sommes vraiment sur la même longueur d’onde.

    Les pas s’enchainent et la pente devient plus prononcée. Julien me dit qu’il nous faut passer cette pente et on sera près du but. J’ai l’impression que plus nous montons plus la pente est raide, avec un sac à dos qui frôle les 20 kg, voir les dépasse allégrement pour Julien, l’effort est plus généreux.

    Au fil des minutes, nous avons de plus en plus de peine à progresser, si ça continue comme ça il va falloir sortir une corde de rappel !

    Après quelques derniers mètres vraiment éprouvants, nous atteignons enfin le sommet de la « dérupe ».

    Nous nous octroyons une pause salutaire et grignotons quelques barres d’énergie. La neige qui jusque-là était rare, nous oblige dès lors à chausser les raquettes.

    La promenade se poursuit sur une région plus vallonnée. Nous progressons au fond de cette vallée et arrivons près d’un chalet d’alpage. Julien m’explique un peu le programme, balade sur les crêtes, coucher de soleil, peut-être une voie lactée et le lendemain, nous regarderons si le soleil nous gratifie de mille feux.

     

    Une impressionnante congère s'était formée aux abords du chalet, témoignant des conditions extrêmes qui avaient régné ici durant l’hiver. Cette congère avait creusé la neige de telle sorte qu’un parterre herbeux tout à fait accueillant nous a rapidement convaincu pour l’installation de la tente.

    Une fois la question habitation réglée, nous décidons d’aller nous promener sur les crêtes qui nous surplombent.

     

    Montagnes de la Gruyère

     

    Nous gravissons la pente pour atteindre la crête de la colline. Arrivés presque au sommet, nous sommes intrigués par d’étranges petites araignées présentes à la surface de la neige. D’où venaient-elles, comment vivaient-elles, comment allaient-elles passer la nuit dans des températures encore négatives ? Car elles étaient vraiment là, au milieu de nulle part, sur la neige, loin de toute végétation. Il y en avait un nombre stupéfiant !

     

    Araignée des neiges

     

    Nous poursuivons notre chemin et arrivons sur le sommet. Le soleil est encore là, mais de plus en plus timide. Un ciel plutôt nuageux s’apprête à l’engloutir en nous privant du moment que nous attendons. Les montagnes sont quoi qu’il en soit, magnifiques, avec pas loin, le Moléson.

    Nous en profitons pour faire un repérage pour une virée nocturne en vue de capturer la voie lactée.

     

    Montagnes de la Gruyère

     

    Entre temps, nous redescendons pour casser la croute vers la tente et envisager de dormir un peu.

    Le programme : réveil très matinal et on regarde si les étoiles sont là, car oui, s’il y a trop de nuages, il n’est pas nécessaire d’avaler 200m de dénivelé pour rien.

    La nuit se passe à merveille et je peux avec satisfaction, apprécié la qualité de mon sac de couchage et de mon matelas pour une température légèrement inférieures à 0°C.

    3h45, le réveil nous arrache à notre profond sommeil commandé par la fatigue de la veille.

    Premier coup d’œil… plein d’étoile dans le ciel. Allez hop, on s’habille, on engloutit quelques choses pour engranger quelques calories. On check le matos, frontale vissée sur la tête, c’est parti.

     

    On part dans la nuit, pour gagner le sommet de la colline et espérer une bonne voie lactée.

    Julien avait bien préparé son repérage, l’angle était parfait et la belle était au rendez-vous, pile-poile à l’endroit qui allait bien, sur les montagnes. Nous profitons de cette session nocturne.

     

    Voie Lactée

     

    Quelques temps plus tard, le jour se lève gentiment. Malheureusement à l’heure fatidique du lever de soleil, des nuages se sont invités et nous cache l’astre. Donc rien d’intéressant.

    Nous redescendons vers la tente. Le soleil reviendra peu après.

     

    Montagnes de la Gruyère

     

    Nous rangeons notre bivouac et refaisons notre paquetage. Encore un dernier coup d’œil sur ce bien bel endroit et nous entamons la descente. Après avoir quitté la neige, traversé les forêts et retrouvé la pleine, nous voilà revenu au parking.

    Le week-end s’achève autour d’un rösti dégusté dans un petit resto à Gruyère, en face des montagnes.

    Un super moment, entre passionnés de nature et de montagne. Un grand merci Julien pour m’avoir fait découvrir ce bel endroit. On remet ça quand tu veux !

     

    Venez découvrir la vidéo de la balade :  https://www.youtube.com/watch?v=hWRhpfZjZ7Q

     

     

    D’autres belles sorties de Julien :

    https://www.youtube.com/channel/UC3wAi-VghqHYazvHxJiW1mA

     

    https://www.facebook.com/ParrotJulien/?hc_ref=ARRdzuEmsLM-EPg8lj4teUsv-vN88n5WtfobrhmCNw5u3xWLREvk-JvWuNBqctfoV74

     

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