• 25 Mai 2017

     

    Lac de Roy  (46.143920, 6.572521)

     

    En cette belle journée de printemps, il m’était venu l’idée d’aller taquiner la Voie Lactée. Après avoir analysé plusieurs possibilités dans la région du Giffre et des environs, je m’étais décidé pour le lac de Roy.

    Un joli petit lac sur les hauteurs de la station de Praz-de-Lys, blotti contre les pentes du Pic du Marcelly. La pollution lumineuse devait y être raisonnable. Le cadre était agréable, entouré de beaux sommets, le Roc d’enfer, les pointes d’Uble et Chalune, et bien sûr le Pic du Marcelly.

    J’avais pris les renseignements utiles sur le net afin de m’assurer un bon placement.

    Les soirées étaient longues, aussi je savais que la session allait durer tard dans la nuit, ce qui promettait un réveil difficile le lendemain pour honorer mes obligations professionnelles, mais qu’importe.

     

    Je partis, le matériel sur le dos, empruntant le petit chemin au col de la Ramaz. L’approche est assez courte et sans difficulté.

    La nuit commençait à tomber. Au loin, on pouvait encore admirer la majestueuse chaîne du Mont Blanc captant encore les dernières lueurs du jour. Les premières étoiles commençaient à briller. L’ambiance me plaisait déjà.

     

    Une voie lactée au Lac de Roy

     

     

    J’arrivais sur le lieu une poignée de minutes plus tard. Je me suis mis à la recherche du meilleur point de vue. Mon idée était de faire un reflet de la voie lactée dans le lac, soulignée par les montagnes.

    Les minutes passaient et j’attendais patiemment au bord du lac que l’obscurité envahisse le paysage. Par moment, on pouvait entendre le coassement d’une grenouille, ou le vol tardif d’une libellule. Les étoiles, scintillaient de plus en plus dans le ciel, laissant ma curiosité chercher quelques noms connus, Jupiter, Venus, le bouclier d’Orion…

    Mais pas de trace de ma voie lactée. Peut-être trop de pollution lumineuse ? Ou alors un mauvais repérage.

     

    Tant pis, je décidai de changer d’endroit et de faire quelques clichés du ciel étoilé se reflétant dans le lac avec la montagne et ses névés. Une belle scène nocturne.

     

    Une voie lactée au Lac de Roy

     

    Ce n’est qu’en repartant, alors qu’il était minuit passé, que j’aperçu complètement de l’autre côté, traversant le ciel comme une autoroute enjambe une vallée, la voie lactée. Elle n’était pas là où j’imaginais et était peu aisée à repérer tant les lumières des villages et stations alpines étaient présentes. Mais elle était belle et bien là, alors il m’était impossible de ne pas capturer ce panorama.

    Tel un passage de lumière sillonnant le ciel d’Est en Ouest, chapeautant la pointe de Chalune, le Roc d’enfer et la pointe d’Uble, pour ce qu’il m’était permis de cadrer avec mon objectif.

    La scène me faisait penser à une pluie d’étoiles qui vient saupoudrer les sommets pleins de rondeurs et de douceurs.

    Cette expérience m’apporta un grand moment de plaisir et de tranquilité, mais m’appris également que je devais encore travailler mon sujet pour parfaire ma prise d’image…

     

    Une voie lactée au Lac de Roy

     

     

     

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  • 13 Mai 2017

     

    Coucher de soleil après l’orage - Croix de Chaussitre   (45.307944, 4.439686)

     

    Ce week-end-là, s’annonçait assez maussade. Un temps plus propice à trier les nombreuses photos en retard que de sortir en faire.

    Mais les prévisions météorologiques laissaient entrevoir la possibilité d’une éclaircie en fin de journée.

    Je guette souvent ce genre de situation car elles peuvent parfois offrir des lumières incroyables.

     

    En effet, peu après l’heure du dîner, les nuages se déchirèrent. Le soleil était déjà bas, mais il y avait encore quelque chose à tenter.

    Nous décidions d’organiser une sortie familiale au Crêt de Chaussitre. Outre son dégagement à 360 degrés et une belle vue sur les vallons de la Haute-Loire, l’avantage de ce site est son accessibilité, le peu d’approche à pied était un plus ce soir là où nous sommes tout de même parti « à la bourre ».

     

    Arrivés près de la croix, il y avait d’un côté le restant d’un ciel encore bien chargé de nuages sombres et n’ayant pas encore craché leurs dernières gouttes, puis une brume rasante comme coulant sur le relief vallonné.

    Coucher de soleil après l’orage - Croix de Chaussitre

     

     

    De l’autre côté, cette même brume remplissait les creux, glissait sur l’herbe humides des prés, faisait scintiller les lumières des villages. Elle donnait une ambiance lugubre à l’arrivée de la nuit.

    Coucher de soleil après l’orage - Croix de Chaussitre

     

    Puis au loin, les couleurs du couchant nous offraient un arc-en-ciel de teintes, contrasté par des trainées nuageuses, vestiges de l’agitation climatique de la journée.

    Le spectacle émerveilla toute la famille, la sortie était réussie.

     

    Coucher de soleil après l’orage - Croix de Chaussitre

     

     

     

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  • 10 Mai 2017 

     

    Une petite cascade sur l’Allondon (46.270548, 6.028716)

     

    Au détour de mes promenades dans le secteur, j’avais aperçu il y a peu, cachée derrière les arbres qui bordent la rivière de l’Allondon, une petite cascade créée par une marche artificielle qui traverse la rivière sur sa largeur.

    Je l’avais bien observée. J’avais analysé l’orientation, les trous permettant à la lumière de pénétrer la végétation dense, et quel était le meilleure plan de vue.

     

    J’avais mesuré le potentiel de ce lieu et m’étais dit «il faut absolument que je revienne un matin au lever du soleil, avec une belle lumière».

    Mais la belle lumière, ne faisait pas tout ! Premièrement, il me fallait cibler une période dans l’année durant laquelle la lumière rasante du soleil rentrait parfaitement par les trous de végétation, éclairant avantageusement la petite chute d’eau.

    Deuxièmement, la dite chute d’eau n’avait d’intérêt que si le débit de l’eau était suffisant, mais pas trop important, faute de quoi il me serait devenu périlleux de traverser le cours d’eau sans devoir apprendre à nager à mon matériel.

     

    L’horaire était assez compatible avec mon emploi du temps. Je décidai de partir sur le spot à 6h20, avant de partir travailler.

    Le temps de m’imprégner de l’ambiance, je cherchai le meilleur endroit. Je regardai cette eau claire, qui filait comme dans un entonnoir pour s’engouffrer dans un tourbillon d’écume. Le soleil caressait doucement une racine recouverte de mousse et le reflet des arbres miroitait sur l’eau. J’aimais bien ce contraste entre douceur et colère, entre l’eau lisse et calme avant d’être projetée quelques dizaines de centimètres plus bas dans un bouillonnement énervé et tumultueux.

    Chute d'eau de l'Allondon

      

    Puis j’essayai un autre point de vue du bas de la cascade. Une scène qui mettait plus en valeur l’écume et l’excitation de l’eau, tout en conservant la verdure entourant le lieu et dirigé par une vieille souche imposante.

    Chute d'eau de l'Allondon

     

    Puis un dernier regard par lequel je voulais encore d’avantage mettre en valeur l’eau déchainée de la chute d’eau de face chapeauté par les arbres en arrière-plan que l’on pourrait imaginer flotter sur la rivière.

    Chute d'eau de l'Allondon

     

     

    Mais voilà comme à chaque fois, les minutes s’envolent, le temps n’est plus qu’une notion abstraite, mais la réalité se rappelant à mon bon souvenir, il me fallait terminer cette agréable sortie et retourner à mes obligations.

     

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  • 27 Avril 2017

     
    Île de Ré  (46.206353, -1.361265)


    Une semaine de vacances sur une île de l’Atlantique.
    Après avoir enjambée l’océan grâce à l’impressionnant pont, nous déposions nos bagages à Saint Martin de Ré.
    J’avais déjà eu l’occasion de découvrir cette île restée relativement sauvage et pleine de curiosités.
    Cette année nous décidions d’y retourner armés de nos vélos.
    L’île est spécialement prévue pour accueillir les touristes à deux roues. Les pistes cyclables traversant tantôt les forêts intérieures de pin ou tantôt longeant le bord du littoral, nous offraient un tout autre point de vue.

    Rêverie rétaise

    Certes, il faut en avoir « sur la pédale » s’il on veut parcourir l’île de long en large, mais dans notre séjour, nous nous contentions de relier les villages aux alentours de Saint Martin-de-Ré. Ainsi que les quelques belles plages.
    Ces plages qui nous offraient de vrais moments de tranquillité, et un contact à l’océan qui se révélait être une vraie source d’émotion.

    Depuis le phare des Baleines

    Je me souviens d’un après-midi où de belles petites vagues balayaient le sable et les galets arrondis en marge d’un orage. Cela me donnait l’occasion de retranscrire ce va et vient et l’assaut inexorable de l’océan face à ces côtes en sursis.

    vagues

    Souvent le soir nous allions nous balader le long du port de Saint Martin, pour profiter des couleurs du soir, du coucher de soleil et de l’animation de la ville, encore discrète et supportable de cette période printanière.

    Saint Martin de Ré


    L’attrait de ce site c’est aussi ses nombreux marais salants. Leur exploitation est un travail ancestral de longue haleine. L’histoire de ces marais est passionnante. Elle démontre l’effort indispensable pour la récolte de ces fameux cristaux tant appréciés.

    Rêverie rétaise



    C’est également un environnement riche pour la faune sauvage. De multitudes d’oiseaux y nichent et y vivent. Des échassiers, aigrettes garzette, avocettes, chevaliers, hérons cendrés, mais aussi de nombreux palmipèdes, canards, cygnes, tadornes,…  Un vrai régal ornithologique.

    Rêverie rétaise

    Rêverie rétaise

    Rêverie rétaise



    Les longues plages aux senteurs salées nous procuraient un moment de détente garanti. Leur taille était telle que nous pouvions laisser notre regard se perdre sur le ruban de sable. Les rares touristes recherchant le calme comme nous n’empiétaient pas sur notre quiétude.

    Rêverie rétaise



    L’île de Ré c’est aussi l’occasion d’apercevoir une faune particulière, des lapins de Garenne qui colonisent en masse les jardins et lisières de forêt. Mais on peut également voir et même pour les plus jeunes, chevaucher des ânes spécifiques à cette région, les baudets du Poitou. Une race très résistante dont les ânesses donnent le lait qui est utilisé entre autre pour la fabrication du savon de l’île.

    Rêverie rétaise



    Une semaine qui est passée bien vite sur ce petit coin de paradis.  

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  • 08 Avril 2017

     

    Ruines du château de Carry  (45.181471, 4.149309)

     

    Ce soir-là nous cherchions un spot à pleine lune. Damien, mon éternel partenaire des sessions photos pas ordinaires, m’avait concocté un plan sympathique. Une ruine de château au-dessus de la rivière Le Lignon. Le plan paraissait bien sympa.

    Donc nous voilà parti en 4x4 car le bitume allait bien vite nous abandonner. Après quelques ornières et détours pour éviter des arbres en travers du chemin, nous dûmes nous résoudre à abandonner notre carrosse pour continuer à pied. Le chemin tout en forêt nous imposait l’usage de la frontale, mais cela était une habitude. Par contre nous découvrîmes une forêt torturée par une tempête. De nombreux sapins et feuillus avaient été couchés et donc rendaient notre progression plus technique. Mais la sortie ne s’en trouvait que plus excitante.

    Arrivé en bas du chemin, les ruines se dessinaient devant nous, encore quelques dizaines de mètres et nous y voilà.

    Nous commencions à scruter les alentours, à envisager le meilleur cadrage.

    La ruine offrait ses faces sud et ouest à la lune. Les pierres de ses murs étaient bien éclairées. Je suis toujours surpris de constater à quel point la pleine lune est une source de lumière importante ! Que de possibilités photographiques.

    J’avais trouvé un petit sentier qui conduisait au château. Il me semblait idéal pour apporter une ligne directrice qui allait guider le regard jusque vers mon sujet.

    Un beau ciel étoilé complétait agréablement la scène.

    Ruines de la nuit

     

    Nous partagions nos émotions devant ce point de vue. Une sortie comme je les aime.

     

    Il se faisait tard et il nous fallait envisager de remonter, car le retour impliquait de remonter sur la colline où nous avions laissé la voiture. Mais après cette bonne session photo, les mètres de dénivelés passaient inaperçus, noyés dans nos anecdotes et conversations sur la photo.

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