• Bretagne, sable, rochers et tranquillité.

    11.07.2019


    Finistère nord et Côte d’Armor.

     

    Voilà pas mal d’années que j’apprécie de fouler les terres bretonnes pour m’y reposer loin des foules attirées par la chaleur et le bruit estival.
    Pays de caractère aux multiples facettes, terre parfois austère souvent révélatrice d’ambiances fantastiques, la Bretagne colle parfaitement à mes attentes.

    C’est en famille que nous posons pour quelques jours nos sacs et valises, d’abord dans le Finistère nord puis nous prolongerons l’aventure vers les Côtes d’Armor. 

    Nous arrivons dans notre petit village. Une maison discrète à quelques pas d’une longue plage plus habituée à imprimer les empreintes des bottes des pêcheurs qui rejoignent leur barque puis leur bateau, que celles des tongs des touristes.

    La dune, encore préservée par le respect des gens qui l’arpentent, borde la côte en laissant une flore typique, comme les panicauts maritimes aux reflets bleutés, et autre lagure queue-de-lièvre et leur boules cotonneuses qui s’illuminent dans un scintillement doré au soleil couchant.
    C’est justement à ce moment de la journée que je vais programmer un rendez-vous presque quotidien pour capturer les belles lumières.

    plage au couchant

     

    Selon la marée, le décor est tout autre. Les rochers et les lagons peuvent s’étendre au loin, ou être recouverts par la mer jusqu’au sable proche de la dune.

    Par chance, durant cette semaine, la marée est plutôt haute en fin de journée ce qui me laisse une composition vraiment agréable avec un défilé de nuages roses et ces beaux reflets au soleil couchant.
    Je ne me plein pas, les occasions seront multiples cette semaine.

    plage au couchant

     

    plage au couchant

     


    Ce matin nous allons nous promener jusqu’au phare de Pontusval. Un bel ouvrage qui balise la pointe de Beg-Pol depuis 1869 pour éviter les naufrages malheureusement trop fréquents avant lui.

    Phare de Pontusval

     

    Et chose étonnante, une brume de marée s’est levée ce matin et cela donne une ambiance mystérieuse. La dune surplombe une plage estompée par le brouillard, dans lequel s’enfuie la mer.

    Plage et brume maritime

     

    Je ne compte plus les soirées passées sur la plage à imaginer quelle forme les nuages vont-ils dessiner dans le ciel. Admirant les dernières couleurs chaudes de la journée et les doux reflets sur l’eau imperturbable.

    Ciel rougeoyant de Bretagne

    Dune et plage au couchant

    Sunset

     

    Un peu plus bas, ou peut-on dire plus à l’ouest du phare de Pontusval, se trouve le site touristique de Ménez Ham. Un petit village réhabilité en petites échoppes d’artistes. Et surtout une petite maison de pierre coincée entre deux gros rochers.
    Il s’agit d’un corps de garde érigé là et tourné vers la mer, pour surveiller la côte depuis le dix-huitième siècle. Occupé par des milices locales puis par des gendarmes, ce bâtiment très pittoresque mérite le détour.

    Menez Ham

     

    Ce coin de Bretagne est un vrai morceau de paradis. De nature plutôt active, je suis pourtant absorbé par la quiétude du lieu. Et nous n’hésitons pas à passer de nombreuses heures sur la plage à laisser nos pensées divaguer. C’est finalement ça le repos, on se pose un livre à la main, un œil sur les enfants qui jouent sur la plage ou même qui osent défier la froide température de la mer. Il est vrai qu’en Bretagne, il faut préparer son moral à accepter de se prélasser dans une eau entre 15 et 18 degrés.

    plage Finistère

     

    A l’extrémité de « notre » plage, j’aime l’appeler ainsi, on découvre une pointe merveilleuse. Neiz Vran, pointe sauvage, balayée par les colères du climat, un petit sentier permet de traverser une fine bande de terre qui mène sur un petit plateau herbeux entouré de rochers polis.

    Pointe de Neiz Vran

     

    A l’extrémité de la pointe, se dresse un énorme bloc de granite au sommet duquel un goéland avait choisi d’y façonner son nid. 2 poussins se promènent sur les quelques mètres carrés impatients de pouvoir faire confiance à leurs ailes pour découvrir le monde.


    Goéland sur son rocher

     

                     

    Le temps passe et il est l’heure d’abandonner le Finistère pour mettre le cap sur les Côtes d’Armor.

    Notre destination pour cette deuxième étape est la baie d’Erquy.

    Une petite ville côtière possédant une grande baie qui héberge un petit port.

    Erquy

     

     

    Nous improvisons une petite balade au-dessus de la baie. Un petit sentier monte à flanc de colline. Il nous rappelle d’ailleurs quelques souvenir de montagne en faisant chauffer nos mollets. Mais rapidement nous, atteignons un petit replat sur lequel se trouve le lac bleu. Une petite gouille toute discrète, cachée entre une végétation dense et une falaise aux roches rougeoyantes.

    Lac bleu

     

    Un autre moyen de voir la région c’est de la regarder par la mer. C’est donc lors d’une balade en bateau que nous découvrons le paysage vu sous un autre angle.

    Les falaises hébergent nombre d’oiseaux marins. L’œil aguerri, mon fils ne rate pas l’occasion de nous distiller ses généreuses connaissances d’ornithologie, malgré la période qui nous prive déjà de certaines espèces migratrices qui ont déjà mis les voiles. Néanmoins, nous observons avec plaisir, les grands cormorans, les guillemots de Troïl, les fous de Bassan, et bien d’autres

    Guillemot de Troïl

     

     

     

    Puis, au passage des pointes rocheuses, ce sont aussi des édifices de pierres qui nous surveillent, tels que le phare du cap Fréhel ou le château du Fort-La-Latte érigé au quatorzième siècle.

    Fort-la-Latte

     

     

    Après cette balade maritime, nous visitons par la terre la pointe du cap Fréhel. Un lieu que j’ai déjà eu le plaisir de découvrir, nous donne ici une nouvelle occasion d’admirer la côte découpée et impressionnante, avec en plus une fréquentation assez contenue.

    Un sentier longe la côte et nous offre une vue splendide en balcon. L’occasion d’observer d’autres oiseaux telles que les mouettes tridactyles, les juvéniles ont un dessin foncé sur le dos qui les rend particulièrement esthétiques.

    Mouette tridactyle

     

    Non loin d’Erquy, on découvre un estuaire marécageux qui expose un biotope intéressant. La flore y est particulière, typique de ces zones marécageuses comme les statices ou les salicornes. Ces dernières se consomment et complémentent agréablement les plats.

    Fleur du marais

     

    De belles balades côtières dévoilent des sentiers qui serpentent dans une sorte de steppe composée de bruyères et d’autres plantes rases, qui s’avance généreusement vers les falaises qui dominent de longues plages. Cela façonne un paysage vraiment sauvage et magnifique.

    Côte d'Erquy

     

    Un endroit qui m’a particulièrement plu était la chapelle Saint Michel juchée sur une tout petite île accessible qu’à marée basse. Cette chapelle a été édifiée en 1881 et était utilisée comme lieu de culte et de recueillement. Elle a été bâtie sur les fondations d’une ancienne chapelle cistercienne du XIIIème siècle.

    Ce petit bâtiment projette une sensation de tranquillité. Tout autour, la mer qui vient lécher les rochers sombres qui protègent cette petite maison de pierres.
    Mais il est important de surveiller la marée. En effet, la fine bande de galets disparait rapidement lorsque la mer monte. Il est même fortement déconseillé de s’aventurer dans l’eau tant les courants peuvent être forts.

    Chapelle Saint-Michel

     

    Depuis la plage, le contraste et les dessins du sable donnent des compositions formidables avec en prime, un ciel qui se charge juste comme il le faut

    Plage

     

    Nous finirons cette escapade bretonne par une balade aux lumières douces du couchant en baie d’Erquy. Les bateaux absorbent ces chaudes couleurs. C’est ainsi que nous quittons la région, ressourcés et remplis de belles images et de belles ambiances.

     

    Erquy, le port

     

     

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  • Dans les marais de Camargue

    1er juin 2019
     

    Les Saintes-Maries-de-la-Mer

     

    Voilà une région de France que je n’avais encore jamais eu l’occasion de visiter. Quelques documentaires, des images de la région et de son potentiel en matière de faune sauvage, ont attisé mon intérêt.

    marais de Camargue

     

    Au programme, j’avais rêvé longtemps d’observer des flamants roses dans leur habitat sauvage. Entre marais et littoral, je savais cet endroit riche en oiseaux, et donc de belles observations en perspective.

    En route vers le sud. Une halte à Arles nous permet de visiter son centre historique, son arène et son amphithéâtre.

    arène d'Arles

    arènes d'Arles

     

    Nous quittons l’ambiance de la ville méditerranéenne pour nous enfoncer peu à peu dans un paysage de marécage, de rizière et d’étang, pas de doute, la Camargue nous accueille.

    Le delta du Rhône a créé ici des zones humides et des marais représentant le paradis pour de nombreuses espèces d’oiseaux et d’animaux,

    A peine pris possession du logement, mon fils et moi, armés de notre matériel, partons en quête de la faune locale.

    Une mouette cherchant de quoi manger nous sert de modèle.

    mouette rieuse

     

    Le lendemain, nous visitons les Saintes-Maries-de-la-Mer. Une jolie petite ville en bord de mer riche d’un patrimoine historique et humain. Terre d’accueil et de pèlerinage. Le nom du bourg serait lié au destin de trois religieuses fuyant la Palestine à bord d’une embarcation rudimentaire et y trouvant refuge.

    Un clocher roman dans le centre historique nous donne un aperçu panoramique de la ville, grâce à son toit visitable.

    Saintes-Maries-de-la-Mer

     

    Les Saintes-Maries, ce sont aussi des baies et des grandes plages, particulièrement agréables aux lumières du soir, au soleil couchant.

    plages soleil couchant

     

    Voilà deux jours que nous découvrons la Camargue mais nous n’avons encore pas vu de flamant rose. Cet oiseau emblématique est le seul représentant de la famille, présent en Europe. Il ne peut pas être confondu avec un autre oiseau. Sa robe et sa grâce n’ont pas d’égaux.

    Les flamants très présents dans la zone, ont délaisser la région dans les années 60-70 à cause de l’artificialisation des bords du delta et la construction de digues. Mais l’aménagent de zone de nidification a fait revenir l’espèce qui colonisa petit à petit d’autres zones. Le travail remarquable de certaines associations de défense de la nature, ont fortement amélioré sa présence.

    Le flamant se reproduit au printemps entre avril et mai. La femelle pond un seul œuf. Lorsque le poussin en sort, il restera seul le temps que sa mère trouve de quoi le nourrir. Comme pour les manchots, la mère retrouve son petit à son cri unique. La colonie peut compter durant l’été, jusqu’à 55’000 individus. En automne, une partie migrera vers des pays plus chaud, en traversant la Méditerranée.

    Le flamant rose tire sa couleur de son alimentation, composée de petites crevettes (artémia salina) et d’algues roses. Il ne produit pas lui-même les pigments responsables de sa couleur. Ainsi lorsqu’il est élevé en captivité, selon son alimentation, il devient gris.

    Son bec à la forme particulière est une vraie passoire à nourriture, il s’en sert adroitement pour filtrer ces crevettes qu’il trouve dans la vase.  

     

     

    Les vols assez réguliers des flamants sont assez impressionnants.Tel un escadron, ils nous survolent de leur grande envergure. Mais c’est surtout leur cri qui nous averti du passage. On peut dire que ce n’est pas l’oiseau qui possède le cri le plus mélodieux et charmant. Un espèce de cri rauque et haché indique leur passage. A la lumière du couchant, sa robe est encore plus élégante.

    vol de flamants roses

     

    Notre appartement n’était pas loin des étangs. Il disposait d’une jolie terrasse où les chaises longues invitaient sournoisement au farniente. Un après-midi, une belle libellule nous a gratifié dune petite visite surprise qui ne m’a pas laissé indifférent.

    libellule

     

    En bordure de propriété, il y avait quelque prés où des chevaux ont dû pâturer. Mais L’herbe venant à manquer, les seules visiteurs qui s’y trouvaient étaient de magnifiques huppes fasciées. Je n’ai jamais eu l’occasion d’admirer la grâce de ce bel oiseau aux couleurs contrastées et à cette huppe si singulière qu’elles ne m’ont malheureusement pas dévoilée lors des prises de photo. Mais qu’importe, le plaisir de les regarder était entier.

    huppe fasciée

     

     La Camargue est réputée pour ses taureaux que je n’ai pu photographier, mais qui sont un des emblèmes de la région. Élevés de manière semi-sauvage, plutôt de petite taille, robe noire, c’est un très bel animal. Voisin des champs où vivent les bovidés, on peut remarquer d’importantes zones irriguées. Nous entrons dans les rizières.

    La maison du riz (www.maisonduriz.com), une entreprise familiale, nous dispense un bel historique sur la culture de cette céréale et vend ses produits.

    rizière

     

    Juste derrière l’exploitation, nous remarquons un arbre qui accueille dans un balais aérien, des oiseaux au vol qui pourrait s’apparenter à celui de l’hirondelle. Ce sont des guêpiers d’Europe. Un oiseau aux couleurs somptueuses qui une fois de plus, fait partie des espèces que j’observais pour la première fois.

    Leur va et vient régulier traçait dans le ciel des trajectoires prévisibles qui après quelques observations, permettait de capturer quelques clichés sympathiques, malgré leur rapidité.

    Guêpier d'Europe

     

    Puis nous poursuivons la visite sur les chemins bordant les rizières. Sur les plus retirés, aperçus souvent en roulant en voiture, nous avons pu observer des ibis falcinelle qui se détachaient bien sur les plans d’eau avec leur couleur noire. Mais à ma plus grande surprise, c’est en arrivant au bout d’un de ces chemins, jouxtant un petit canal bétonné que mon regard est attiré par un animal qui se terre au coin de la paroi lisse, manifestement pris au piège. Un renardeau tétanisé et privé de toute issue, me regardait tristement. Je pose mon matériel, appelle mes enfants et saute dans la canalisation. J’avance doucement vers la pauvre bête qui désespérément, effectue une tentative d’escalade de la paroi. Je le prend délicatement et le libère de sa prison grise.

    renardeau

     

    Il n’a pas demandé son reste, en filant le long de la rizière. J’espère toujours qu’il a pu retrouver sa famille sans se faire rejeter par sa mère à cause de mon intervention et mon odeur.

    La Camargue est incontestablement un lieu riche pour la faune et certains ont compris très vite l’intérêt de protéger tout en montrant au public les beautés qui vivent ici.

    C’est notamment l’histoire qu’a écrit la famille Lamouroux. Dès 1949, André, un camarguais passionné de nature crée un parc zoologique. Il est repris par son fils René en 1974 qui le transforme en l’agrandissant et en recréant des biotopes pour chaque espèces. Une résolution qui ramène un peu plus l’endroit vers la nature. C’est ainsi que sont aménagés des îlots et des sentiers, ainsi que de nombreux panneaux thématiques présentant toutes ces merveilles aux publiques.

    Dans les années soixante-dix est créé un centre de soins pour accueillir les oiseaux blessés. Aujourd’hui, c’est presque 600 spécimens par années qui sont pris en charge.

    Le parc s’étend désormais sur 60 hectares et 7 km de sentiers permettent d’en apprécier sa richesse.

    Certes, nous restons dans un parc aménagé qui plus est très fréquenté, mais il est toujours agréable de pouvoir admirer ses occupants qui s’y trouvent aucunement contraint.

    C’est ainsi que nous débutons notre visite en admirant une quantité impressionnante d’oiseaux. Hérons cendrés, flamants roses, aigrettes garzette, hérons garde-boeuf, échasses blanche, mais aussi cigognes, tadornes de Belon, guêpiers, spatules et des ragondins plus à l’aise dans l’eau avec le nez digne d’un périscope qui leur donne un air amusant. Beaucoup de ces oiseaux disposent de nichoirs, naturels ou aménagés.

    Héron cendré
    Héron Cendré 

     

    Flamant rose

    Flamants roses en désaccord !

     

    Ragondin

    Ragondin

     

     

     

    Cigogne

    Cigogne

     

    Héron garde boeuf

    Héron garde-bœufs

     

    Héron garde boeuf

    Héron garde-bœufs

     

    Aigrette garzette

    Aigrette garzette

     

    Echasse blanche

    Échasse blanche

     

    Spatule

    Spatule blanche

     

    Au détour d’un chemin nous observons aussi les chevaux camarguais, tout de blanc vêtus.

    chevaux camarguais

     

    Un très beau parc qui s’il inhibe un peu le côté nature sauvage, n’enlève en rien à la beauté de ses habitants et au spectacle qu’ils nous offrent.

    Cette virée en Camargue est une belle surprise. Il nous a été offert de belles et inattendues observations. Une découverte qui nous tend les bras pour y revenir. 

      

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  •  Vie sauvage à l’Etournel 

     

    18 mai 2019 

     

    Pougny – Ain  

     

    Un sanctuaire naturel au sein du pays de Gex. Habitant pourtant dans la région depuis une petite vingtaine d’années, j’ignorais jusque là l’existence de ce lieu très prometteur. Je ne me souviens même plus qui m’a parlé de cet endroit, mais assurément, il fallait que je le fasse découvrir à mon spécialiste animalier préféré. 

    On y est. Un samedi de printemps, le réveil est très matinal pour mon fils qui est plutôt adepte des grasses matinées ! 

    Nous trouvons facilement le marais qui est assez bien indiqué. Je souhaitais m’y rendre tôt pour nous assurer un maximum de chances d’admirer la faune sauvage qui est plus active à cette heure, et en même temps éviter les éventuels visiteurs qui le sont moins. 

    L’endroit est plutôt agréable, bien aménagé, même peut-être trop. Nous suivons un sentier qui nous livre en toute discrétion un belle marre au centre de laquelle se trouve un bosquet de roseau. Et soudain, malgré nos pas discrets, un héron pourpré s’envole des roseaux. C’est une bonne entrée en matière qui nous excite mais nous rappelle qu’il faut vraiment être silencieux pour ne pas les déranger et les effrayer. 

    Un peu plus loin dans un écrin de verdure, la lumière est tamisée laisse apparaître deux cygnes gracieux. 

    Cygne

     

    Puis nous continuons notre balade, chaque étang est séparé par des lisières ou des forêts assez denses. La zone suivante est aménagée pour observer la faune. Une hutte d’observation offre plusieurs plans de vue sur un enchaînement de petits lacs, néanmoins, nous n’apercevons rien d’intéressant. Dès lors nous décidons de poursuivre notre balade. 

    Quelques minutes plus tard, notre héron pourpré viens nous survoler à nouveau. Un bel oiseau peu commun, arborant de belles teintes. 

    Héron pourpré

     

    Un autre oiseau que l’on rencontre fréquemment au bord de nos plans d’eau, est le foulque macroule. Il peut paraître commun et n’est pas particulièrement coloré ou artistiquement attrayant. Mais pour moi l’animal même le plus simple, mérite tout autant notre intérêt. Un comportement amusant, une composition appropriée, et la photo peut être parfaite. 

    Notre amie est hésitante, près de son perchoir, j’ai l’impression qu’elle se regarde dans le lac, son plan d’eau, son miroir. Telle une star dans sa loge avant le spectacle. 

    Foulque macroule

    Foulque macroule

     

     
    Continuant notre chemin, c’est une habituée des marais qui survole l’étang, l’aigrette garzette. 

    Un vol gracieux à l’image de cet échassier. 

    Aigrette garzette

     

    Sortant d’un petit bosquet de roseaux, une espèce de canard que je n’avais jamais rencontrée, une nette rousse. Ici, c’est une dame qui fait son apparition. Beige-grise avec une calotte brune très caractéristique. 

    Nette rousse

     

    Tout en nous laissant captiver par les déambulations hésitantes de notre nette rousse, nous sommes surpris par un mouvement aérien. Un oiseau gris clair s’envole de l’autre côté de l’étang. J’ai pensé à un héron, mais trop petit, trop trapu. Après vérification, nous avons eu confirmation, il s’agissait d’un bihoreau gris. Finalement assez facile à reconnaître avec ses courtes pattes et son œil rouge. 

    Bihoreau gris


     

    Outre cette belle faune sauvage qu’il nous est donné d’observer, les marais de l’Etournel sont un havre de tranquillité. Des roselières, des forêts qui se reflètent avec douceur dans les plans d’eau. La première fois que l’on s’y rend on pénètre dans un autre monde.  

    marais

    marais

    maras

     

    De retour près de l’eau, nous avons le plaisir d’apercevoir un autre représentant des lacs et du littoral, le cormoran.

    Ici un grand cormoran tente un décollage plutôt hasardeux. Après s’être lancé de son perchoir avec une lourdeur assez handicapante, notre sportif décoche une séquence de battements d’aile digne d’un A380, qui viennent claquer le miroir d’eau. On se demandait si le vaisseau n’allait pas finir par  sombrer définitivement dans l’étang. 

    Cormoran

     

     

    On ne peut pas parler d’étang et de marais sans penser aux batraciens. Jusqu’à présent, c’est surtout leurs coassement tonitruants qui nous accompagnaient dans nos déambulations. 

    J’ai tout de même pu surprendre cette grenouille verte. J’émets des réserves néanmoins, sur l’identification de l’espèce, n’étant pas un grand spécialiste des grenouilles. Mais cela n’enlève rien à la beauté tout en douceur de ce joli spécimen. 

    grenouille

     

     Quelques pas plus loin, c’est une autre beauté qui se tient devant nous droite sur sa tige. Une libellule à quatre taches.

    Vie sauvage à l’Etournel

     

    L'heure passe et notre balade doit s'achever. En prenant le chemin du retour, c'est une famille de tortue de Floride qui souhaite nous dire au revoir. Cette espèce invasive a trouver un habitat bien approprié pour prospérer au détriment des espèces indigènes comme la Cistude d'Europe que l'on trouve encore dans quelques endroits en France.

    Tortue

     

     C'est sur cette belle image que nous refermons notre découverte du marais de l'Etournel. Un petit biotope plein de surprise avec des vrais morceaux de nature. Mais nous y reviendrons probablement bientôt.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      

     

     

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  • Gypaète et montagnes de Sixt
     

    Salvagny (Sixt) – Haute-Savoie
     

    19 Avril et 5 mai 2019

      

    La réintroduction du Gypaète barbu dans nos régions est une entreprise merveilleuse. Cet animal me fascine depuis qu’au détour d’une pente de neige vierge dans le secteur du désert de Platé, j’avais été survolé par ce magnifique oiseau, il y a une bonne vingtaine d’années.
    Depuis je ne cesse de rêver à le contempler à nouveau.

    Mon fils qui se passionne pour les oiseaux, lui a laissé une place de choix dans les espèces qu’il affectionne. Il a eu l’opportunité de discuter avec des personnes de l’association Aster qui font un travail remarquable pour la défense de l’environnement dans la réserve de Sixt-Passy.
    Il a appris entre autres qu’un nid de Gypaète était observable depuis le petit village de Salvagny, au-dessus de Sixt.

    C’est pour cela que nous avons pris l’habitude de faire une petite visite quasi-hebdomadaire avec nos jumelles et longues vues afin de tenter d’observer le rapace. De plus, cette année, un jeune est né dans ce nid et nous avons eu le plaisir de l’apercevoir, ce jeune gypaeton s’envolera avec succès le 8 juillet.

    Ce matin-là, des volutes de nuages entourent la pointe de Sales et le collet d’Anterne. Entre deux observations, je profite du spectacle pour saisir quelques images sympathiques.

    Pointe de Sales

     

    L’œil rivé à la falaise, nous regardons le nid du gypaète, en espérant voir le retour d’un adulte. Les parents du poussin se relaient pour lui ramener de la nourriture. Le gypaète barbu est l’animal qui possède les sucs gastriques les plus agressifs. Cela lui permet de digérer sans souci les os d’animaux morts qu’il trouve, en particulier, pour en exploiter la moelle et bénéficier des protéines.
    Il arrive qu’il propose à son poussin, de la chaire ou des tendons afin de favoriser sa croissance rapide.
    Il faut savoir que la femelle gypaète pond ses œufs en janvier ou février, et l’éclosion coïncidera avec la fonte des neiges. Ainsi, les parents trouveront plus facilement des animaux morts durant l’hiver, pour le nourrir. Le jeune gypaète prendra son envol au début de l’été.

    Le nid bien en vue, nous distinguons un locataire. Il s’agit du gypaéton. Nous avons même la chance de profiter de la puissante longue vue d’un ornithologue qui se trouvait là. On jubile de bonheur. Observer ce jeune oiseau nous invite dans son intimité mais sans le déranger, il nous dévoile son histoire.

     

    Nid de Gypaète

     

    Voilà de nombreuses minutes que nous scrutons le ciel, nous connaissons désormais les couleurs de chaque pan de falaise, chaque aspérité, à force de laisser nos yeux balayer le secteur.

    Une crête de sapins surplombe une face verticale de presque 600 mètres. Les volutes de nuage dansent sur les hautes cimes, rien ne semble bouger. Soudain, une silhouette énorme débouche de la crête. Pas de doute, un parent revient au nid. 2 m 80 d’envergure, une taille impressionnante, une grâce sans pareil, le voilà rasant la falaise avec une précision remarquable, et en un battement d’aile, il s’arrête sur le nid. En général les deux parents se relaient pour assurer la subsistance. Mais leur absence peut durer plusieurs heures. Nous savourons l’instant avant que l’adulte ne reprenne son envol. 

    Gypaète barbu

     

    Ce lieu magique nous à également abreuvé de belles images, comme notamment cet aigle qui planait sur les cimes des Fiz

    Aigle royal

     

    Le spectacle est entier, et après ces belles émotions, nous montons jusqu’à la cascade du rouget. Un des plus somptueux panoramas naturels de Haute-Savoie. Une chute d’eau de plusieurs dizaines de mètres qui déverse une masse d’eau impressionnante sur deux étages. Au printemps, cette cascade est impressionnante, les embruns garantissent une douche fraîche à tous les curieux un peu trop enthousiastes et s’approchant trop près du bassin principal au pied de la reine.
    Du reste, souvent la petite route qui passe en contrebas est déjà arrosée.

    La cascade offre un large éventail artistique et nous permet de la photographier sous une multitude d’angles différents.

    Cascade du Rouget

    Cascade du Rouget

     

    Nous sommes même revenus quelques semaines plus tard, en mai, avec un changement radical de décor. Après une ambiance printanière, c’est une dernière révérence de l’hiver qui nous plonge dans une ambiance froide et neigeuse.

    Cascade du Rouget

     

    Et ce jour-là, nous avons fini notre balade dans le petit village de Sixt qui s’éveillait doucement. Un discret manteau blanc recouvrait la végétation, et le spectacle d’un dégradé dé-saturé rejoignant un vert presque fluorescent.

    Sixt

    Sixt

    Sixt

      

    Des gypaètes, des cascades, et nous n’avons pas encore parlé des paysages qui chapeautent ces endroits, notamment du Lac d’Anterne, mais cela fera l’objet d’une autre balade tout prochainement. 

     

     

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  • Les perles colorées de nos campagnes

     
    Avril 2019

    Mieussy – Haute-Savoie

     

    Comme chaque année, la nature s’offre un nouveau départ.

    Durant l’hiver, les végétaux font preuve d’une résistance impressionnante. Ils ont arrêté leur activité vitale pour survivre. Dans nos régions semi-montagnardes cette période peut être rude et met la nature à l’épreuve. La neige, les basses températures imposent l’humilité aux êtres vivant.

    Après le froid et la léthargie, les végétaux guettent les premiers beaux jours pour remettre en fonction leurs complexes processus naturels.

    Mais il est vrai que ces derniers temps, le dérèglement climatique n’aide pas. La succession de périodes chaudes trop précoce et froides trop tardives, déboussolent cette nature qui doit s’adapter comme elle peut.

    J’aime toutes les saisons, mais il est vrai que le réveil printanier est vraiment sympathique. Les températures douces nous revigorent, la verdure reprend des couleurs et les animaux s’ébrouent pour accueillir leur future progéniture.

    A la sortie de l’hiver, l’enchaînement des floraisons me motive à guetter la présence de chaque nouvelle fleur.

    Ce sont d’abord les perce-neiges et les nivéoles, puis les premières primevères, suivies des anémones, des corydales, des parisettes, crocus, scilles et bien d’autres.

    C’est toujours un festival de couleurs et de formes délicates. J’aime chercher des beaux contre-jours pour intégrer mes sujets dans un environnement plein de textures floutées, un joli bokeh comme nous avons l’habitude de l’appeler en photo. 

    Voici donc un petit voyage floral et aussi animal, que je vous propose. J’ai parcouru les sous-bois, les lisières, les prairies, les sentiers haut-savoyards pour profiter du printemps.

     

    Primevère acaule

    Primevère acaule
    Primula vulgaris

     

    Crocus

     

    Crocus de printemps
    Crocus vernus

     

    Anémone

    Anémone sylvie
    Anemone nemorosa

     

    Anémone

    Anémone sylvie

     

    Véronique

     

    Véronique (et son invité)
    Veronica

     

    Scille à deux feuilles

    Scille à deux feuilles
    Scilla bifolia

     

    Soldanelle

     

    Soldanelle
    Soldanella

     

    Ancolie

    Ancolie commune
    Aquilegia vulgaris

     

    geranium

    Géranium des bois
    Geranium sylvaticum

     

    Morille

    Morille
    Morchella

     

    Astrance

     

    Grande astrance
    Astrantia major

     

    Mouche

     

    Mouche bleue
    Calliphora vomitoria

     

    Mouche-scorpion

    Mouche scorpion
    Panorpa communis

     

    graminé

    Graminés

     

    Gazé

    Gazé
    Aporia crataegi

     

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